Syndic bénévole ou syndic professionnel ?

Le syndic de copropriété est obligatoire depuis la loi du 10 juillet 1965. Son rôle ? Assurer au quotidien la gestion financière, administrative et technique de la copropriété. À la croisée des chiffres, de la technique et de la communication, ces missions exigent une organisation rigoureuse et de solides compétences. À qui confier cette tâche complexe ? Deux modèles existent : le syndic professionnel et le syndic non-professionnel. Chaque solution a des avantages et des inconvénients.

Mis à jour le 12/05/2025

Sommaire

Quels sont les différents types de syndic de copropriété ?

Deux grandes catégories de syndic de copropriété coexistent : le syndic professionnel et le syndic non-professionnel. L’assemblée générale des copropriétaires élit à la majorité le syndic de son choix, à la lumière des projets de syndic et des devis.

Le syndic de copropriété professionnel

Le syndic de copropriété professionnel est une personne morale ou physique dont le métier est de gérer les copropriétés. Expert juridique, financier et technique, il perçoit une rémunération en échange de ses services.
Ses conditions d’exercice sont strictement encadrées par la loi Hoguet de 1970. Le syndic de copropriété professionnel doit :

  • Détenir une carte immobilière professionnelle de type S
  • Justifier d’une garantie financière pour couvrir les fonds de la copropriété
  • Disposer d’une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP)

Le syndic de copropriété non-professionnel

Le syndic de copropriété bénévole

Syndic bénévole non professionnelNon-professionnel, le syndic de copropriété bénévole est exercé par un unique copropriétaire volontaire, élu par l’assemblée générale pour gérer la copropriété. Il peut vivre dans la résidence ou mettre en location son lot.

Le syndic bénévole assume ses missions gratuitement ou en échange d’une rémunération symbolique.

Ce type de syndic est adapté aux petites copropriétés à la gestion moins complexe.

Le syndic de copropriété coopératif

Dernier venu dans la famille des syndics de copropriété, le syndic de copropriété coopératif est une forme de syndic non-professionnel. La différence ? La gestion de l’immeuble est exercée de manière autonome par plusieurs copropriétaires volontaires. Ses membres se partagent les responsabilités.

Ce type de gestion convient aux petites copropriétés où les voisins entretiennent de bons rapports et communiquent facilement.

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Syndic professionnel ou non-professionnel : 7 critères pour choisir

Pour choisir le type de syndic qui correspond à la copropriété, l’analyse des avantages et des inconvénients reste une solution très classique mais efficace.

1er critère : le coût du syndic de copropriété

Dans toute décision, l’argent est souvent le nerf de la guerre. En la matière, le syndic bénévole dispose d’un atout majeur : sa gratuité.

Face à lui, le syndic professionnel ne fait pas le poids avec ses honoraires élevés, entre 120 et 150 euros par an et par copropriétaire ! Les frais cachés sont aussi un piège. Certaines prestations ponctuelles, comme la fiche de copropriété, peuvent alourdir la facture annuelle.

Un point pour le syndic non-professionnel.

2ème critère : les compétences du syndic de copropriété

La gestion d’une copropriété est un vrai défi. Cette mission exige la maîtrise de compétences variées en administration, finances, comptabilité, droit, immobilier ou technique. Peu de bénévoles possèdent la palette d’expertises nécessaires.

En revanche, le syndic professionnel est, comme son nom l’indique, un professionnel formé dans ces domaines. Il connaît les rouages de la copropriété, mais aussi les règles légales à respecter. Il anticipe les pièges. Cette expertise sécurise la gestion de l’immeuble, en évitant les erreurs coûteuses et les problèmes juridiques.

Un point pour le syndic professionnel.

3ème critère : la proximité, la réactivité et l’engagement du syndic de proximité

Le syndic non-professionnel est constitué d’un ou de plusieurs copropriétaires. Un ascenseur en panne dans l’immeuble ? Un prestataire défaillant ? Un trouble du voisinage ? Sur place, le copropriétaire peut agir vite. Partageant les mêmes préoccupations que ses voisins, il a à cœur de régler rapidement et efficacement les problèmes pour garantir le confort et la sécurité de tous.

Engagés avec plusieurs copropriétés, les syndics professionnels sont en revanche souvent pointés du doigt pour leur manque de réactivité et d’implication et leur indifférence vis-à-vis des besoins concrets de la copropriété.
Un point pour le syndic non-professionnel.

4ème critère : l’assurance et la garantie financière du syndic de copropriété

Le syndic professionnel exerce ses missions dans un cadre légal strict et sécurisant pour la copropriété. Couvert par une assurance professionnelle et une garantie financière, le syndic professionnel peut assumer sa responsabilité en cas de défaillance.

Ce n’est pas le cas du syndic non-professionnel, même si le syndic de copropriété bénévole souscrit une assurance responsabilité civile syndic bénévole.

Un point pour le syndic professionnel.

5ème critère : la communication du syndic de copropriété

Selon la copropriété, le point de la communication peut aller soit au syndic professionnel, soit au syndic non-professionnel.

Sur le papier, le syndic non-professionnel semble disposer d’un atout certain : sa proximité. Mais dans les faits, la communication peut être altérée par des tensions de voisinage, des conflits d’intérêts et les relations personnelles. Un syndic bénévole peut se retrouver en porte-à-faux en cas d’impayés de loyer de la part d’un ami voisin.

Extérieur à la copropriété, le syndic professionnel reste objectif et neutre. En cas de litige, les copropriétaires auront aussi moins de scrupules à le révoquer.

Match nul.

6ème critère : la souplesse et la rapidité de décision du syndic de copropriété

La gestion du syndic non-professionnel est souvent plus flexible. Moins procédurière, la prise de décisions est plus rapide. Cette souplesse ne dispense cependant pas du respect des règles et des obligations légales incontournables !

Un point pour le syndic non-professionnel.

7ème critère : la disponibilité du syndic de copropriété

Le syndic professionnel demande une vigilance constante. Respect du contrat, traque des erreurs de gestion, réactivité en cas de problèmes : les copropriétaires doivent rester en alerte et insister si nécessaire.

Malgré tout, le syndic professionnel offre un gain de temps précieux. La gestion bénévole d’une copropriété demande du temps, de l’énergie et un réel investissement. Se former, gérer les comptes, suivre les travaux, contrôler l’entretien quotidien de l’immeuble, vérifier le paiement des loyers et des charges de copropriété, respecter les procédures, régler les litiges, etc : la charge mentale et la responsabilité peuvent être lourdes à porter.

Selon la taille de la collectivité, la balance penche pour le syndic professionnel.

Résultat du match : égalité parfaite. Chaque type de syndic de copropriété a ses avantages. Le choix dépend des priorités de la copropriété et du niveau d’implication des copropriétaires. Vous recherchez une gestion rigoureuse, neutre, experte et sécurisée ? Le syndic professionnel répondra à vos exigences, en contrepartie d’un coût élevé. Votre principale priorité est le prix ? Le syndic non-professionnel offre une solution économique. Il comporte cependant des risques liés au manque de compétences et à la charge de travail.

À vous d’évaluer vos besoins pour choisir le syndic qui convient le mieux à votre copropriété !

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Auteur

Julien Biscarat-Aymes, cofondateur de Jelouebien, bénéficie d’une expérience de plus de 20 ans dans l’assurance et de 10 ans dans le domaine de l’immobilier. Après plusieurs années passées en tant que Conseil en Gestion de Patrimoine Certifié (CGPC) au sein d’une grande compagnie d’assurance européenne, il crée un cabinet indépendant avec Xavier Marchioni. Dès 2011, il se spécialise dans le domaine immobilier et décide fin 2013 de rassembler ses connaissances pour les rendre accessibles au plus grand nombre en créant le site Jelouebien.com avec la volonté constante d’enrichir la base d’informations offertes aux utilisateurs du site.